Toutes les friches industrielles ne peuvent être reconverties en scène nationale, en galerie d’exposition, en incubateur de start-ups, et encore moins celles, perdues aux confins d’une zone portuaire, dont la couverture est constituée de plaques contenant de l’amiante.
Ainsi ce hangar à la charpente métallique d’une grande élégance, situé à Tarnos sur la rive droite de l’Adour, est-il détruit méthodiquement. Un temps, ses poutres et poutrelles quadrillent le ciel, délimitant le vol des mouettes. Est-ce le site voisin des Laminoirs des Landes qui s’agrandit ? Ou son concurrent Celsa qui va s’implanter , créant 200 emplois ?
En attendant que le démontage s’achève, ignorant le panneau qui interdit l’entrée, on franchit le buisson de ronces couvertes de mûres acides pour entrer dans l’immense espace à ciel ouvert, qui dégage une véritable impression d’architecture : rythme des éléments de charpente mis à nu, leur ombre projetée sur le sol, murs clairs. Il est impossible de ne pas s’attarder un moment pour prendre quelques photographies,
espaces non délimités pour l’imagination en dehors des critères de rentabilité immobilière…
photos-témoins.