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Avant de partir pour le bar de Meatpackers où elle doit tourner toute la matinée, Salma appelle Tarek à Londres. Elle l’aurait parié : il se consume déjà pour le jeune type qu’il a engagé la semaine précédente dans son salon de Bricklane. Elle lui réclame une photo et lui donne quelques conseils de séduction.
Rien n’est fini d’installer lorsqu’elle arrive devant le Bar Naná, et Craig n’est pas encore là. David lui fait signe d’attendre qu’il en ait fini avec ses coups de fil. Les autres déroulent leurs câbles. Elle n’a plus qu’à trouver un coin tranquille et réviser son texte.

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Au bout de la rue, le Bubbys accueille déjà quelques touristes descendus de la High-line, qui font une pause avant d’attaquer le Whitney Museum.
Installée près de le fenêtre, Salma parcourt les quelques répliques qu’elle doit mémoriser. Ce matin, elle doit croiser  Gilles, l’autre personnage principal, pile devant le bar où il se sont rencontrés la première fois. Gilles, en principe, est en prison et n’a aucune raison de se trouver là. Salma s’exerce à jouer l’étonnement,  à lever les sourcils et hocher la tête, plusieurs fois. Il va l’entraîner dans le bar, bien qu’elle ne cesse de répéter qu’elle n’a pas le temps, que c’est impossible. Mais ce Gilles sait ce qu’il veut, et son personnage à elle est encore une fois une nunuche à qui elle filerait bien une paire de claques.

Elle a chaud. Le soleil tape à travers la vitre, directement sur son épaule. Elle se souvient de ce De Kooning, au Whitney Museum, une de ses “women”, “Woman and Bicycle“. Elle revoit cette femme des années 50, rouge et jaune, avec ses seins énormes et ses fesses rebondies, son sourire bizarrement doublé d’un autre sourire en guise de collier. Voilà. Plutôt que de hocher la tête et écarquiller les yeux lorsqu’elle apercevra cet abruti, sourire d’un grand sourire carnassier, comme la femme à la bicyclette de De Kooning.

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