Le Dernier Arrivé Dans l’Immeuble

Certains ont emménagé alors que le chantier s’achevait tout juste, il y a plus de vingt ans. D’autres viennent à peine d’arriver, qui approchent d’encore loin la quarantaine, et dont les enfants courent autour des tables dressées dans la cour de l’immeuble à l’occasion de la fête des voisins, chargées de cakes aux herbes, de salades de pâtes, de tartes au chèvre […]

machines à habiter

Habiter quelques années dans une tour permet de constater que l’on n’y éprouve pas nécessairement le sentiment désagréable de vivre dans l’une des petites cases qui en rythment la façade. Passée la porte de son appartement, cette idée s’évanouit. La lumière, l’absence de vis à vis, la beauté de la vue compensent largement la dépendance envers l’ascenseur ainsi que […]

au bout de l’avenue

Personne ne peut dire exactement comment ces rochers se sont retrouvés  là haut, en équilibre sur des perches. Ni qui a fait pivoter aussi curieusement  les étages de l’immeuble doré avant de disposer les autres appartements en un immense escalier. Il s’est trouvé un poète, certainement, pour décider que telle façade se transformerait chaque soir, à l’heure où le […]

d’un seul côté

J’ai longtemps habité une rue qui a ceci de commun avec la rue du Chevaleret que seul l’un de ses côtés est bordé de bâtiments. De l’autre côté, le trottoir était autrefois séparé par une rampe en fonte d’un talus d’une quinzaine de mètres qui surplombait un boulevard.  Je me souviens très précisément  de la texture rugueuse de cette rampe, et de l’impression que […]

danser sous les voûtes

Le chantier de la halle Freyssinet est visible de toutes parts. Dépourvu de façade, le bâtiment dénudé ouvre à tous les vents sa structure. La nuit, l’éclairage artificiel magnifie le fin réseau de poutres en béton précontraint et de poteaux, une trame qui s’étend à perte de vue. Je sais que cette phase va s’achever, et que bientôt l’espace va […]

Les galets

Après les deux heures affreusement longues et ennuyeuses consacrées à la digestion du repas de midi, nous descendions à la plage à pied, par la route, puis le sentier du bois, puis cette pente vertigineuse que nous terminions en courant. Peu importait la couleur du ciel, qui décidait de la couleur de la mer, seul comptait […]